L'abécédaire écologique

Publié le par Pauline

La nouvelle décennie s'ouvre avec pour mot d'ordre l'é-co-lo-gie! 2010 où comment faire mieux que 2009. Séance de rattrapage pour les mauvais élèves qui seraient passés à côté des mots à la mode cet hiver.

 

A comme AREVA

Le groupe nucléaire a été contraint de renoncer à son slogan « L'énergie au sens propre ». Les verts ont saisi l'autorité de régulation de la publicité (ARPP) en reprochant à Areva d'utiliser de façon abusive les thèmes de l'écologie pour vendre des produits qui ne le sont pas. Cette mesure va dans le sens de la charte pour une publicité éco-responsable signée sous l'égide de Jean-Louis Borloo.

 

B comme Bio

La crise n'est en aucun cas une excuse pour faire moins attention à ce que nous mettons dans nos assiettes. De nouvelles marques et enseignes l'ont bien compris, à l'instar de Bio C'bon, qui a ouvert cet hiver un supermarché de 800m2 dans le 15ème arrondissement de la capitale. Les produits biologiques sont plébiscités par les consommateurs, et ce, en dépit de leur prix élevés.

 

C comme Copenhague

Du 7 au 18 décembre 2009 s'est tenu au Danemark le sommet de l'ONU sur le climat. Devant l'urgence du changement climatique, plus de 200 gouvernements du monde entier ont tenté de se rassembler autour d'un projet politique censé prendre le relais du protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 et qui prendra fin en 2012. Cette conférence a péniblement accouché d'un accord non contraignant, chaque État reprochant aux autres de ne pas faire assez, tout en refusant de prendre des mesures significatives pour lutter contre le réchauffement climatique.
 
http://www.rue89.com/planete89/2009/12/19/les-cinq-raisons-de-lechec-du-sommet-de-copenhague-130640

 

 

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Campagne de Greenpeace avant le sommet de Copenhague

 

  

D comme développement durable

Ce concept a vu le jour en 1987. Issu du rapport Brundtland (du nom de la présidente  norvégienne de la commission mondiale sur l'environnement et le développement) il prône un « développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Le principe de solidarité verticale intergénérationnelle est au cœur du propos.

 

E comme empreinte écologique

Il est question de mesurer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète. L'empreinte carbone ou le bilan carbone est un outils de comptabilisation des gaz à effet de serre qui représente la moitié de l'empreinte écologique.

 

 

G comme Grenelle Environnement

Le Grenelle de l’environnement c’est d’abord un ensemble de rencontres politiques qui se sont déroulées en 2007 sous forme de débat via des groupes de travail. Ces ateliers ont débouché sur un certain nombres de propositions, mesures et annonces. Le Grenelle de l’environnement c’est ensuite un projet de loi (Grenelle 1) définitivement adopté en juillet 2009. Le Grenelle de l’environnement c’est enfin un second projet de loi (Grenelle 2) adopté par le séant en octobre 2009.

 

I comme illusion écolo

Une grosse planète verte avec inscrit au centre « l’illusion écolo ». Tel était la une du supplément Enjeux des Echos de novembre 2009. Ce n’est qu’un exemple de la de folie verte qui a déferlé sur les médias. Eric Le boucher, pessimiste, affirme que si les objectifs sont louables la méthode est à revoir. Il pointe trois causes de l’impuissance politique : le vice du « free rider » ou passager clandestin, celui qui stratégiquement espère bénéficier de l’effort des autres sans en payer les coûts, le manque de contrainte des dispositifs pris auparavant et enfin l’impasse technologique. L’économie verte, selon le directeur de la rédaction,  n’est pas prête à apporter emploi, productivité et croissance. Comment imposer à une population l’interdiction de la voiture, s’il ne propose pas un autre mode de déplacement au même prix et au même confort ?

 

K comme Kyoto

Le protocole de Kyoto ou pourquoi la situation de la planète urge. Ce traité international visant à diminuer l’émission des gaz à effet de serre, signé le 11 décembre 1997, est rentré en vigueur en 2005 et a été signé par près de 200 pays, à l’exception notable des Etats-Unis. Les mécanismes de flexibilité à l’échelle nationale et l’absence de mesures contraignantes ont nuancé ses résultats. Ce protocole prend fin en 2012. Les gouvernements sont donc priés de vite imaginer la suite…

 

R comme recyclage

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Lavoisier. Cette nouvelle tendance gagne tous les secteurs de l’économie : faire du neuf avec du vieux. Les consommateurs sont de plus en plus  adeptes du troc, des braderies privées, des brocantes…On recycle tout, de son vieux jean à son smartphone. Le site love2recycle.com rémunère les personnes qui recyclent leur portable. L’industrie de la mode explore toutes les pistes d’une consommation plus responsable, plus éthique.

http://madame.lefigaro.fr/mode/en-kiosque/450-les-marques-passent-en-mode-recyclage

 

T comme Taxe carbone

On a beau parler écologie et développement durable, dès que le mot « taxe » apparaît les agents économiques font grise mine. Cet impôt environnementale revisite le principe pollueur/payeur d’Arthur Cécile Pigou. Il s’agit de faire payer les agents pollueur à proportion de leurs émissions. Cette taxe s'applique aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, GPL), car leur combustion dégage du CO2. Si le principe est louable, la mise ne pratique est bien plus complexe. Comment, combien et pour qui ?

Publié dans ANALYSE

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